Les Écrans en Famille : Ponts ou Murs Invisibles ?

23/09/2025

Vous avez déjà essayé de parler à votre ado pendant qu'il joue à la console ? Ou de demander à votre partenaire de descendre la poubelle alors qu'il est absorbé par une série ? Pas besoin de boule de cristal pour deviner la réponse : « Attends, j'arrive »… (traduction : jamais).

Quand les écrans relient

Soyons honnêtes : les écrans ne sont pas que des voleurs de temps. Ils permettent aussi de partager des films, d'envoyer un petit message sympa dans la journée, de rire ensemble devant une vidéo. Bref, ils créent des ponts quand ils sont utilisés comme supports de lien.

Quand les écrans isolent

Le souci, c'est quand les écrans deviennent des murs invisibles. Chacun dans sa bulle, les conversations se réduisent à « T'as vu mon chargeur ? » ou « C'est quand le dîner ? ». Le silence s'installe, mais pas celui qui apaise… plutôt celui qui sépare.

La question systémique : que disent les écrans de la famille ?

En thérapie familiale, les écrans ne sont pas juste un « problème » à régler. Ils sont aussi des symptômes qui parlent d'autre chose : besoin d'évasion, recherche de reconnaissance, difficulté à communiquer autrement. Observer qui utilise quoi, quand et comment, c'est déjà comprendre une partie de la dynamique familiale.

Quelques pistes pour transformer l'écran en allié

  • Fixer des rituels sans écran (le repas, un jeu, une balade).

  • Partager des moments d'écran (regarder une série ensemble au lieu de chacun dans sa chambre).

  • Nommer le problème : dire « je me sens ignoré quand tu es scotché à ton téléphone » vaut mieux que « t'es toujours dessus ».

  • Donner l'exemple (aïe) : difficile de demander aux enfants de lâcher leurs écrans quand on répond à ses mails au lit.

En conclusion

Les écrans sont là pour rester, inutile de rêver d'un retour au monde sans Wi-Fi. Mais ils n'ont pas à être des ennemis : utilisés autrement, ils peuvent devenir un terrain de rencontre plutôt qu'un champ de bataille.

- Question pour tes lecteurs à la fin :
Et vous, à la maison, vos écrans sont plutôt des ponts… ou des murs ?